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Latitudes nomades
10 mai 2010

Adosser une maison a la colline

On a choisi de vivre au coeur de la ville. Vivante, concue pour l'homme qui marche, fait ses emplettes dans les commerces du coin, s'arrete a une terrasse de cafe pour y parcourir distraitement Le Petit Bulletin et annoter son agenda. On se fond dans l'effervescence des humains en perpetuel mouvement. La ville comme source d'energie, d'inspiration. On aime son anonymat tout comme l'ambiance de village distillee par endroits, ces atmospheres ou on sent circuler entre les gens les ondes d'une meme communaute. L'ecole au coin de la rue. Le boulot a quelques coups de pedales. La voie sur berge a velo avec les enfants. Le parc en allant a Bastille, pres de la Ludotheque, bientot la creche dans le Jardin de ville. La piscine pas loin, ou l'on se delie si possible deux fois par semaine.

Que viennent faire ces velleites de maison sur la colline - en bois sinon rien - alors que tout semble indiquer qu'on prend corps avec notre mode de vie urbain ? Les aspects seduisants de cette vie citadine viendront-ils a bout des bemols qui ternissent le tableau ? La pietre qualite de l'air - pas ideale pour les petites bronches fragiles. L'ecole du quartier et son fonctionnement ne nous font pas rire - ce ne sont pas dans ces valeurs (ou absence de) que nous voulons que nos enfants se construisent, avec des adultes qui ont oublie que la bienveillance et la communication positive font bien plus d'effets que les punitions a tout bout de champ... Et puis ce presqu'honteux sentiment d'insecurite. Ce fremissement imperceptible qu'on reprime quand on evolue dans la ville ou on sent une certaine mefiance, parfois meme une violence latente. On n'est pas tranquille (on avait tellement ete habitue a une autre ambiance, en d'autres points du globe, ces dernieres annees)*. On n'ose pas s'avouer qu'aller au cinema toute seule le soir, on ne le sent pas.

C"est la que les "et si..." - on changeait d'ecole, ou de quartier, ou les deux, oui mais changer encore.

Et si on prenait l'air ? De l'ocean. Ah non, ca c'etait avant. De la montagne. De la campagne. Adosser une maison quelque part...

laspalmas

Las Palmas (our home in La Jolla, CA) 2007

 

*(On avait tellement ete habitue a une autre ambiance, en d'autres points du globe, ces dernieres annees)

(Reportage amateur rencontre sur le blog d'Asimutee)

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Commentaires
A
On peut en effet parler d'individualisme lorsque se retrouve dans le métro Tokyoïte ... à la différence de celui de Kyoto où les gens semblent bien moins harassés : il faut dire que la vie y est plus douce ...
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